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Blog indépendant d'information sur le mouvement social en Charente-Maritime.

Rochefort : Pour une école différente

Rochefort : Pour une école différente

Un collectif de professeurs, parents et bénévoles œuvre à la création d'une Le projet est tout simplement é-nor-me ! Mais pas impossible. Et de toute façon, le collectif auto-école y croit dur comme fer à cette création d'école publique à Rochefort qui enseignerait, selon la pédagogie de Célestin Freinet, à des élèves de la maternelle jusqu'au lycée, dès la rentrée 2014.

Un projet s'était déjà fait jour en 2007, bâti par le groupe Freinet départemental (1) et s'était fait retoquer par l'Éducation nationale. Le mouvement Freinet, basé sur l'entraide, la coopération, le plaisir et la motivation d'apprendre, l'épanouissement de chacun, le vivre ensemble, le partenariat adultes-enfants et l'ouverture au monde entre autres, a beau être connu et reconnu, notamment pour ses résultats, il reste toujours mal aimé.

Lieu cohérent et sans rupture

En tout cas, les chevilles ouvrières ne désarment pas. Cette fois, elles ont créé un collectif réunissant parents, enseignants, animateurs et associations et qui accueille quiconque s'intéresse au projet. Tous revendiquent le droit des enfants à apprendre différemment ; leur respect comme personne et dans leur rythme ; et enfin leur part de responsabilité dans la prise de décision.

« Notre but est de créer un lieu cohérent où les enseignants de l'Éducation nationale pratiqueraient la même pédagogie de la maternelle à la terminale. Cela romprait avec une scolarité découpée en méthodes propres à chaque professeur », raconte les artisans de l'auto-école qui s'appuierait sur une association.

La scolarité se découperait en quatre cycles : de la maternelle au CP ; du CE1 au CM2 ; le collège et le lycée. Chaque classe serait à multiniveaux avec cinq à six enfants par niveau, soit 22 élèves par classe au maximum.

Mixité sociale

Un autre principe cher à ce collectif, c'est la mixité sociale. « Nous ne voulons ni d'une école d'élite, ni d'une école de la dernière chance. » Un tiers des enfants seraient issus du quartier d'implantation ; les élèves d'un autre tiers viendraient par choix des parents ; le dernier tiers des places seraient réservées aux enfants en difficulté dans le système traditionnel. Pour le secondaire qui n'ouvrira pas la première année, on pourrait imaginer que les élèves soient en collège ou en lycée classique le matin et à l'auto-école l'après-midi.

À l'aune du projet, on comprend que le collectif lorgne déjà sur l'école Pergaud, maternelle fermée en 2008. Car cet ensemble municipal est à proximité du collège Grimaux et du lycée Merleau-Ponty.

Autre avantage, il est désormais occupé par l'Association d'animation populaire interquartier, partie prenante du projet. Et l'Aapiq se propose d'intervenir hors temps scolaire en mettant en œuvre la méthode Freinet dans son centre de loisirs.

Autogestion

« Nous ne voulons pas d'usine à gaz, mais nous travaillons à une belle cohérence. » Cette cohérence, on la trouverait aussi dans le fonctionnement de l'école. Les locaux resteraient municipaux, mais elle serait gérée par une association et ses bénévoles, parmi lesquels les parents. « Ce sera un lieu partagé où les bénévoles auront en charge le ménage, la restauration ou encore des ateliers. »

Selon le collectif qui va grossissant, ce projet, labellisé Freinet de la maternelle au lycée, est unique et inédit. Rochefort saura-t-elle le soutenir et se montrer précurseur comme elle le fut pour les contrats bleus (2) ?

(1) Institut coopératif de l'école moderne, pédagogie Freinet. (2) Il s'agissait des premiers contrats d'aménagement des temps scolaires de l'enfant. Prochaine réunion sur le projet, mardi 29 janvier de 19 h 30 à 21 h 30 à l'ancienne école Pergaud (face au lycée Merleau-Ponty). 123ecole@laposte.net

Source : Presse différente (Sud Ouest)

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