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Blog indépendant d'information sur le mouvement social en Charente-Maritime.

Les opposants marcheront jusqu'à Notre-Dame-des-Landes

Les opposants marcheront jusqu'à Notre-Dame-des-Landes

Partis de Nice le 8 décembre, une vingtaine de marcheurs opposés au futur aéroport font halte depuis hier soir dans la capitale de la Saintonge.

Depuis de longs mois, l'opposition au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, se manifeste par une résistance sans faille sur le site. Des habitants et agriculteurs de Loire-Atlantique ainsi que des citoyens occupants, venus vivre sur place, militent pour la sauvegarde de 2 000 hectares de terres agricoles, de bocages et de forêts que ce projet aéroportuaire pourrait condamner. Cette opposition est relayée, à travers la France, par deux marches parties l'une de Lille et l'autre de Nice.

À chacune de leurs étapes, les marcheurs n'ont de cesse de dénoncer « l'inutile et nuisible Ayraultport (1) » et de sensibiliser les populations des villes étapes à leur résistance, « au pillage et au gaspillage des ressources, à la destruction de la nature ».

Partis de Nice le 8 décembre, une vingtaine de marcheurs font ainsi étape pour deux jours à Saintes. S'étant arrêtés, les jours précédents, à Mirambeau et Pons, ils ont été accueillis, hier après-midi, par les membres du comité de soutien local Non à Notre-Dame-des-Landes. Une poignée de militants saintais a effectué à pied les derniers kilomètres avec ces marcheurs jusqu'au Palais de justice devant lequel une prise de parole a été organisée.

Contrats « pigeons plumés »

Un peu dans l'indifférence générale, une militante a expliqué « pourquoi il est mortifère de sacrifier les terres cultivées et nourricières, des espaces forestiers où vivent de nombreuses espèces protégées au profit des actionnaires de Vinci. »

Vinci est la multinationale du bâtiment et des travaux publics choisie pour construire le futur aéroport. Camille, un marcheur, argumentait : « Nous dénonçons les contrats publics privés à travers lesquels l'on privatise les bénéfices et l'on socialise les pertes. Ce sont, plutôt, des contrats pigeons plumés ! » Camille n'en dira pas plus sur les raisons personnelles l'ayant poussé à rallier cette marche. « C'est un collectif qui marche et, ce qui importe, ce sont les idées qu'il défend à chaque étape », assure-t-il en reprenant les slogans communs à tous les marcheurs : « La résistance c'est maintenant ! L'unité est notre force. »

Logés chez l'habitant

Squart, 47 ans, participe aux luttes des opposants à Notre-Dame-des-Landes depuis 2011. À l'occasion d'une manifestation, son ex-compagne y a été grièvement blessée lors d'un assaut des forces de l'ordre, affirme-t-il. Lui, qui a vécu sur le site un mois cette année, juge important d'y revenir en participant à « cette chaîne de fraternité, de solidarité et de luttes » qu'est la marche.

À Saintes, les marcheurs sont logés chez l'habitant, membres du collectif local. Un dîner « auberge espagnole » devait être partagé, hier soir, avant une distribution de tracts ce matin sur le marché Saint-Pierre et une « déambulation festive » cet après-midi dans le centre-ville piétonnier. Parmi les militants locaux, Jean-François Saunoi, secrétaire du groupe local d'Europe Écologie-Les Verts a apporté son soutien aux marcheurs.

« Notre groupe avait rebaptisé, en novembre, l'impasse du Bastion en Impasse Notre-Dame-des-Landes en protestation contre un tel projet et les violences policières autour du grand rassemblement du 17 novembre sur place, rappelle-t-il. Nous avons aussi bombardé les élus et les militants socialistes de lettres ouvertes pour attirer leur attention sur l'entêtement du gouvernement sur ce dossier que nos ministres Europe Écologie Les Verts ne sauraient cautionner. »

Les marcheurs repartiront dimanche matin à 8 heures de la mairie de Saintes. Direction Saint-Savinien puis Saint-Jean-d'Angély.

(1) Le projet a été surnommé « Ayraultport » par ses opposants, en référence au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, longtemps maire de Nantes.

Source : Presse verte (Sud Ouest)

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J
Nos élus viennent de vendre l aéroport de Toulouse pour 200 millions d euros à une société chinoise<br /> douteuse; cet aéroport est la carte de visite et le point de départ des avions Airbus et de ses pièces détachées. A NDL quel avenir? il serait bien plus judicieux de prendre cet argent pour soutenir les entreprises locales qui parfois pour des refus de crédits par les banques ou de les aider a s équiper aux nouvelles normes d hygiène et de sécurité qui laissent peu de temps et précipitent leur fermeture.
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